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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 07:32
Autour du bassin de l'hôtel Baudy

 

BASSIN-HOTEL-BAUDY-GIVERNY.jpg

 

 

Situé en contre bas de l'hôtel , le bassin était une réserve d'eau destiné à collecter les précipitaions

pluviales provenant des toits .Cette réserve était utilisée pour l'arrosage du potager et du verger qui occupait toute

la supercie du terrain  . Ce lieu offrira maints motifs que l'on retrouve sur les oeuvres des pensionnaires  américains

 

bassin-potager-baudy-suzanne-et-clarisse.jpg

mme baudy  posant entre deux cueillettes de fruits et de  légumes  destinés à fournir ses tables

 (photo ci-dessus)

 

La même vue un siècle aprés

BASSIN-HOTEL-BAUDY-GIVERNY-cadrage-photo-copie-1.jpg

 

Etonnant ,le vieux prunier , bien que déformé par les rejets est toujours là

 le-prunier-robinson-recadre.jpg

 

 Ce lieu offrira maints motifs que l'on retrouve sur les oeuvres des pensionnaires  américains

 

bassin-2.jpg af5f9ac6493at.jpg

 

Robinson Theodore-At the Fountain optimisé

 

Ici robinson illustre la corvée des arrossages du potager/ verger  que l'on distingue en arrière plan 

du tableau

 

bassin-robinson-arrosoir.jpg

 si Theodore Robinson s'intéresse au labeur de la gent féminine ,Richard Miller préfère utiliser le site pour illustrer

des scènes plus oisives .

 

MILLER-BASSIN.jpg

Miller s'empare du motif circulaire du bassin pour mettre en scéne un instant de quiètude

 

miller-hotel-baudy.jpg

Le prunier qui offre ses fruits à la collation du modèle se retrouve sur la toile de robinson

"la cueillette des fruits "( il s'agit en fait d'un prunier ) sur laquelle on distingue en fond le miroitement

des vitres de la buvette de l'hôtel Baudy Robinson avait pour habitude de photographier les scènes

qu'il désirait peindre

Robinson Theodore-Woman Picking Fruit bleu optimisé nb prunier-robinson-cadrage-ceueuillette-robinson.jpg

theodore-robinson-la-cueuillette-des-prunes.jpg 

 

Ce vieux prunier ,toujours présent a été l'objet de différentes scène prises sous un autre angle ,notamment

depuis la fenêtre du deuxième  étage .C'est depuis cette dernière , que Robinson peindra différentes toiles

dont le quadrage en plongée est particulièrement révélateur de l'influence des estampes japonaises.

Monet et l'influence des maîtres de l'estampe japonaise  

 

FENETRE-ROBINSON.jpg    facade-etage.jpg

vues actuelles du verger  depuis l'étage

vue-bassin-de-l-etage.jpg  vue-pommier-etage-hotel-baudy.jpg

 

Sur les oeuvres ci dessous de Theodore Robinson , saisies en  plongée depuis la fenêtre située au dessus

 de la buvette , on aperçoit les pommiers et  pruniers en fleur

 

 robinson-prunus.jpg     InThOrchard-3-350x430.jpg

 

 

Ci-dessous ,il est particulièrement étonnant de constater la constance de ces deux vues prises à un siècle d'intervale .  

robinson-prunus.jpg   vue-pommier-etage-hotel-baudy.jpg

 

 

 LE POTAGER 

 

Robinson representera le potager alimenté par le bassin , dans de nombreuses oeuvres

Pendant longtemps ces scènes avaient  supposées être  realisées dans la ferme de l'ile .

Or celle-ci est  bâtie sur un terrain parfaitement horinzontal alors que  le mur qui figure sur

l'ensemble des toiles présente une nette déclivité ,ce qui exclue cette hypothèse

 En outre l'une des peintures (ci-dessous) laisse distinctement apparaitre un coin du village

de Giverny derrière  un mur de pierre 

(en haut à gauche la maison de madame Baudy )

 

Robinson_Theodore-In_The_Garden_optimise.jpg

 

Robinson_Theodore-In_The_Garden_optimise-maison-baudy.jpg 132786663-copie-1.jpg

Détail                                           La maison de madame baudy

th robinson a la ferme

On retrouve ce mur d'enceinte du potager sur plusieurs toiles de Robinson ,comme ici 

ou le modèle s'accoude au tronc sineux d'un pommier..Cet arbre au graphisme particulier

sera également représenté dans d'autres oeuvres sous des angles différents . 

Theodore_Robinson_XX__Potato_Harvest_Date_unknown-copie-1.jpg american-art-artist-paintings-prints-by-theodore-robinson-t.png

 Un second pommier offre la particularité de présenter au milieu du tronc un trou qui permet de l'identifier

sur plusieurs toiles et permet ,malgrés les différents angles d'être certain qu'il s'agit bien du même

endroit

 

hotel-baudy-giverny-robinson-detail.png Theodore_Robinson_-1852-1896-4-detail-1.jpg

 

hotel-baudy-giverny-robinson-detail-trou.png Theodore_Robinson_-1852-1896-4-detail-trou.jpg

 

le tableau " la layette " présente le  même mur avec une déclivité inversée, tout simplement parce que

Robinson l'a peint depuis l'autre coté ou se trouvait un second verger  

 

couture-theodore-robinson-copie-1.jpg 

 

 Robinson_Theodore-The_Layette_normal-chaise.jpg hotel-baudy-giverny-robinsonchaise.png

 

Lorsque l'on rapproche les deux oeuvres peintes de part et d'autre du mur ,on constate que

Robinson à simplement fait déplacer le modèle et sa chaise de quelques mètres.

Les vêtements identique semble prouver que que les deux oeuvres ont étés réalisées

à la même époque .

 

 

 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 06:09
Richard Emil Miller
Richard Emil Miller (1875–1943) était un peintre impressioniste américain, ancien membre de la fameule "Colonie de Giverny des impressionnistes américains", et son style est majoritairement qualifié d'impressionnisme décoratif 

 

Avec l’avènement des peintres de Barbizon puis des impressionnistes, la France symbolise l’avant-garde artistique. En cette fin du XIXe siècle, les artistes américains aspirent eux aussi à un enseignement novateur.
Richard Edward Miller ne fait pas exception à la règle ; originaire du Midwest, il reçoit une formation tout ce qu’il y a de plus académique, à la Saint Louis School of Fine Arts. Bourse en poche, le jeune peintre part pour la France, en 1898, et s’inscrit à la très libre académie Julian, où il peut enfin étudier le nu... À la différence de nombre de ses compatriotes, il restera près de vingt ans en France, finalement poussé à partir par la guerre. Dès 1906, Miller prend l’habitude d’emprunter à la belle saison le chemin de deux régions, devenues d’incontournables rendez-vous artistiques :la Bretagne, en l’occurrence Saint-Jean-du-Doigt, et la Normandie, avec Giverny. Bien sûr, il n’est pas le premier Américain à fouler les campagnes françaises pour goûter à la peinture en plein air.D’autres avaient ouvert la voie, comme Robert Wylie, le fondateur du groupe de Pont-Aven, ou encore Charles Henri Fromuth, à Concarneau, Daniel Ridgway Knight à Poissy et Charles Sprague Pearce à Auvers-sur-Oise.
Mais, depuis l’installation en 1883 de Claude Monet, Giverny est la nouvelle destination en vogue. Le petit village de l’Eure d’à peine trois cents habitants se voit bientôt envahi par des hordes d’artistes américains. Le café épicerie de Madame Baudy se transforme alors en hôtel et un terrain de tennis est construit, pour permettre à nos estivants de vaquer à leur loisir favori. Si Monet accueille dans un premier temps chaleureusement les nouveaux arrivants, Willard Metcalf, Théodore Robinson et John Sargent, à partir de 1887, il évite de plus en plus les "gêneurs". Le point de non-retour étant atteint par l’idylle de ses deux belles-filles, Blanche et Suzanne Hoschédé, avec deux peintres américains, John Leslie Breck et Théodore Butler. Plus que réticent, Monet réussit à décourager le premier. Mais, le cas du second s’avère plus délicat : Monet va jusqu’à menacer de quitter Giverny si Suzanne l’épouse ! Toutefois, raisonné par ses amis, le maître permet cette union.
Avec son ami Frederick Frieseke, autre habitué de la région, Richard Miller élabore un style, dit " impressionnisme décoratif " ou " luministe ". L’utilisation prédominante de la lumière et de la couleur les rapproche plutôt de Bonnard et de Vuillard. Tous deux propageront aux États-Unis le paysage impressionniste, tout particulièrement Miller, nommé professeur à l’école de Mary Wheeler à Providence, dans l’Etat de Rhode Island, puis à Pasadena (Californie) et, enfin, à Provincetown, dans le Massachusetts. Toutefois, son style possède des particularités propres, notamment par l’attention portée au dessin et par une mise en page élaborée.

 Rêverie

Si le paysage de notre Rêverie est effectivement traité en petites touches, le dessin du visage de la femme se révèle précis et délicat, l’arrière-plan étant construit de courbes et de droites bien lisibles. Hormis des scènes nocturnes parisiennes, son oeuvre est dédiée à ce type de représentation de vie à la campagne, où la femme joue un rôle central. Observée dans son intérieur et à son ouvrage, celle-ci semble préoccupée par ses pensées, le miroir, accessoire fétiche du peintre, symbolisant cette introspection
Texte Caroline Legrand.


 





     

Girl With Jewels

Girl With Guitar

The Milliner

Reflections At The Dressing Table

le sofa

Goldfish

Summer Bather

 

Café de Nuit

 

Reverie

Chinese Statuette

 

Reclining Nude

 

Virginia Matthews James

 

Woman In Blue Dress

 

 

Nude


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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 16:21

texte Chistian Jeanney

 

Christophe DEMAREZ.
Né en 1963 à Vernonnet commune limitrophe de Giverny 

 

Christophe Demaerez, rien n'est plus évident ,est un peintre de l'âme .

Si l'ombre de Bonnard flotte si souvent sur son pinceau , c'est surtout parce que ce dernier fut l'une des grandes

figures du mouvement Nabi dont Gauguin fut le fondateur .

L'esthétique symboliste inhérente à cette école  lui convienne pour exprimer sous des apparences quotidiennes ,

l'étrange qui réside en chacun de nous.  Ainsi  déniche-t-il chez l'homme en âge , le gamin qui demeure

tourjours en lui et sans lequel il ne serait pas  .

 

Ses oeuvres d'apparence familière  ne sont que prétexte aux symboles ,aux codes afin d'aller aux sensation qu'il veut

transmettre . Il y glisse ses mystères  à coup de lignes disloquées que nimbe une lueur diaphane constante .

Scène du quotidien comme taillée  à même l'aragonite d'une coquille perlière ,  dont la nacre irisée ,  incisée

d'une seule image ,renvoie par ses effets mille portraits différents . Chacun peut selon son port , ressentir l' instant d'une

tranquille paix et  voir ce dernier  s'évanouir à la moindre palpitation du regard , vaciller et verser inexorablement

dans une inquiétude toute enfantine .

 

Demarez nous fait ainsi marcher tel des funambules sur une corde raide , nous privant de solution confortables 

et laisse le spectateur aux images , aux réflexions de son propre  chemin  que ses univers vacillants suggèrent.

 

  DSC0001222.jpg

 

 

  Christophe DEMAREZ dans sa galerie  ouverte  à coté de  la maison de Claude Monet

 

demarez-HOTEL-BAUDY-GIVERNY.jpg

 

Série de peinture consacrées à l'hôtel Baudy

 

 Resized_DSC01286-copie-1.jpg

 

Resized_DSC01288.jpg

 

Resized_DSC00912.jpg                Resized_DSC00933.jpg

 

Resized_DSC00931.jpg

 

 

Resized_DSC00935.jpg                  Resized_DSC01250.jpg

 

Resized_DSC00939.jpg

 

 

Resized_DSC01285.jpg

 

 

Resized_DSC01289.jpg 

 

Resized_DSC01292.jpg

 

 

 

 

 

 

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 13:23
Guy Rose

 né le 3 mars 1867 à San Gabriel (Californie) et mort le 17 novembre 1925, est un artiste-peintre impressionniste américain. Il a surtout peint des femmes et des paysages, en France et Californie.

En 1888, il s'installe à Paris pour suivre à l'Académie Julian les enseignements de Jean-Joseph Benjamin-Constant, Jules Joseph Lefebvre et Jean-Paul Laurens.

Dans les années 1890, il s'installe à New York, où il enseigne l'art à l'Institut Pratt. En 1899, il retourne en France, accompagné de son épouse Ethel Rose, et acquiert une petite maison à Giverny, où il fait la connaissance de Claude Monet, qui devient son ami et son mentor. Les impressionnistes français présents à Giverny influencent profondément Guy Rose, comme en témoignent les peintures de paysages de Californie qu'il réalisera ultérieurement.

Guy Rose s'installe à Los Angeles en 1914. Plus tard, il enseigne l'art à la Stickney Memorial School of Art de Pasadena.

Il meurt le 17 novembre 1925 des complications de son saturnisme et d'une attaque cérébrale.

source wikipedia

 

 

 

 

 

Posted by Suzay Lamb on January 11, 2009

 

 

The Model

 

On The River

The Blue Kimono

 

The Difficult Reply

 

Nude Painting

 

On The Honfleur Jetty

 

 

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 07:48

 

Abel LAUVRAY (1870-1950)

 

Abel-LAUVRAY-auto-portrait.jpg  abel-lauray-portrait.jpg abel-lauvray-signature.jpg

 

 

C’est en 1879 que, fidèle aux rives du fleuve sur les bords duquel il naquit, Claude Monet avait quitté Argenteuil pour s'installer à quelque trente kilomètres en aval, à Vétheuil, dans une bâtisse modeste desservie par la rue qui porte aujourd'hui son nom.

MONET a pour voisin immédiat un des notaires les plus réputés et les plus riches de Normandie, qui, avant de céder son étude des Andelys, faisait de fréquents séjours dans le vaste domaine qui fut le berceau de sa famille depuis la fin du dix-huitième siècle.

Ce refuge fleuri, que traverse la route de la Roche, descend jusqu'aux berges de la Seine bordées d'une haie de peupliers, et dont les bras enserrent une petite île verdoyante. Une lumière changeante, presque marine déjà, affine les coteaux aux pieds desquels s'étend la paisible bourgade dominée par le clocher d'une église abbatiale du quinzième siècle.

La situation matérielle de Monet, comme on voit, est alors pire que jamais. Néanmoins il aura le courage de peindre durant ce sinistre hiver de 1878-1879, hiver de la débâcle, des Débâcles, toiles merveilleuses où la Seine charrie des glaçons comme des fleurs.

 La famille Lauvray lui est compatissante et, bien que peu liant de nature et jaloux de sa solitude, il trouve un réconfort, à la fois moral et matériel, chez ses voisins touchés par son infortune, par la maîtrise qu'il garde sur lui-même, par son stoïcisme, sa clairvoyance, sa ténacité.

Le petit Abel, né en 1870, a dix ans à peine, et son jeune frère trois, au moment où il fait la découverte de ce personnage singulier. Il est littéralement fasciné par ce Normand silencieux qui ressemble un peu à un marin, avec ses yeux d'un bleu perçant habitués à scruter le large, et, porteur du chapeau à grands bords des planteurs ou d'une casquette à visière, comme Chardin, vit les trois quarts du temps sur l'embarcation insolite qu'il s'est fait construire pour travailler où bon lui semble, du crépuscule du matin au crépuscule du soir, à l'abri des curieux, modifiant à son gré la distance qui le sépare de la terre ferme, et l'angle sous lequel saisir un paysage plus fuyant d'être tout mêlé à la mobilité de l'eau.

lauvray-monet.jpg

 

  

MONET, à plusieurs reprises s'est peint, vers 1876, sur son « bateau-atelier », où Manet, à son tour, l'évoque assis, et de profil, contemplant une étude en cours d'exécution, tandis qu'une jeune femme apparaît esquissée de face dans la minuscule cabine centrale à plafond ouvrant.

On devine le prestige qu'allait exercer sur l'imagination du petit Lauvray ce bateau, si différent des autres, et quelle dut être sa joie quand Monet lui permet de l'accompagner dans plusieurs de ses rendez-vous avec la lumière, la lumière cette inconstante qu'il aime pour sa versalité, et pour les modifications qu'elle apporte à toutes choses, au point de les rendre méconnaissables et de nous faire oublier jusqu'à leurs noms.

On ne peut dire que Lauvray ait été l'élève de Monet, celui-ci s'étant toujours refusé au rôle de magister. On raconte qu'un jour le fils d'un de ses amis étant venu lui demander conseil : « Tant que le monde sera monde, il n'y a et il n'y aura qu'un seul professeur, c'est celui-là. » Et il désigna le ciel. « S'il ne vous dit rien, c'est que vous êtes fait pour vendre des caleçons ou des lentilles. »

Toute sa vie Lauvray se souviendra de l'amitié que lui témoigna son grand homme, et des exemples qu'il lui a donnés.

Lauvray s'est fait inscrire un peu plus tard à l'atelier Cormon, on devine que tout de suite de profonds désaccords allaient abréger son passage à l'Ecole des Beaux-Arts. Par avance, il s'en méfiait, sachant par Monet combien tous les grands peintres qui, depuis cinquante ans, s'étaient aventurés là, avaient souffert de l'atmosphère atroce qui y régnait.

Au début il s'était essayé à divers genres, mais, au fond, le paysage est seul à l'intéresser vraiment. De loin, Monet continue à le conseiller. De près aussi, car, sur son atelier flottant, il retourne maintes fois à Vétheuil, notamment en 1901, où, dans cette facture plus libre et plus fiévreuse qui donne au paysage un air d'apparition, il évoque la petite ville surgissant d'une brume argentée ou rosée.

C’est de cette époque que datent plusieurs Vues de Vétheuil de Lauvray auxquelles Monet aurait apporté quelques retouches.

Depuis longtemps déjà Lauvray rêvait de posséder lui aussi, un bateau de travail. Monet accepte de lui céder le sien.

Les seules infidélités de Lauvray à Vétheuil seront des séjours dans les propriétés admirablement situées qu'il possède en Touraine et à Villeneuve-les-Avignon. Il voyagera aussi en Normandie, dans la Somme et à Antibes, où il retrouvera, comme à Venise, les enchantements que Monet y avait découverts dix ou vingt ans auparavant.

vue-de-vetheuil-abel-lauvray.jpg

 

vetheuil-vue-du-bateau-atelier-de-monet-vers1900.jpg

 

LAUVRAY, moins inventif que Monet, restera pourtant immuablement fidèle à ses exemples ; Même lorsque ce dernier aura disparu (Monet est mort en 1926, Lauvray en 1950), il l'entend lui conseiller, comme à ses débuts : Reste fidèle à l'impression première, ne te noie pas dans les détails, ne ternis pas ta couleur, évite les mélanges destructeurs. Que chaque touche parte vraiment de toi, exprime sans hésitation ton élan. Dis-toi surtout qu'il reste des secrets à découvrir dans la Nature comme en toi-même. Méfie-toi de l'habileté qui est une forme de paresse. Quelque soit son savoir, un peintre doit toujours se dire qu'il a encore tout à apprendre.

Au fond, Lauvray n'a pas procédé autrement que n'ont fait les peintres d'autrefois. Ils entraient dans un atelier de leur choix et, loin de chercher à se montrer personnels, s'efforçaient de ressembler à leurs maîtres et d'être fidèles à ses enseignements. Le dogme de l'originalité à tout prix — qui, nous le voyons sans cesse de nos jours, conduit à toutes les ruptures — ne sévit guère que depuis le milieu du siècle dernier. Ceux à qui incombait alors l'honneur de transmettre une tradition, un métier, qu'ils ignoraient souvent eux-mêmes, n'en, pouvaient donner, malheureusement, que la parodie, légitimant ainsi toutes les contestations, toutes les révoltes, et les pires extravagances.

Alors que tant de maîtres n'enseignent que des moyens d'exécuter, ce qu'en regardant travailler Monet à Vétheuil, à Lavacourt ou sur son atelier flottant, Lauvray apprit d'essentiel, c'est à voir. On comprend qu'il ait refusé à Paris tout autre conseil, toute autre directive, et même que résistant à l'attraction qu'aurait pu exercer sur lui tels ou tels des grands compagnons de lutte de Monet, réunis aux murs de Durand-Ruel ou de Georges Petit, soit à salle Caillebotte, soit à Giverny, lui ait voué une admiration aussi exclusive. Véritablement envoûté, il ira jusqu'à dire, pensant non à ses yeux mais à ceux de son idole, que, pour être peintre, il faut avoir les yeux bleus. Généralisation bien touchante, qui montre à quel point, jusqu'à son dernier jour, Lauvray demeure fasciné par celui qu'il considérait comme le plus grand, et même comme le seul grand peintre de son temps.

Claude Roger-Marx Extraits du livre ABEL LAUVRAY

 

 

Lauvray_bras_seine-copie-1.jpg 

bras de seine à Véteuil

lauvray-louis-alphonse-abel-18-le-jardin-du-peintre-a-verth.jpg

jardin à Véteuil

 

lauvray-champs350.jpg

les collines

lauvray_villeneuve_avignon.jpg

bord de seine

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 07:22
Frédéric Carl Frieseke

Frederick Carl Frieseke, fils de propriétaire d'une entreprise de maçonnerie, naît à Owosso, au Michigan, le 7 avril 1874. En 1881, après la mort de sa mère, la famille part vivre en Floride, et ne reviendra au Michigan qu'en 1892. Il étudie à l'Art Institute of Chicago jusqu'en 1896, recevant la formation de  John Vanderpoel et de Frederic Warren Freer, puis au sein de la Art Students League de New York entre 1896 et 1897.

 

Vers 1900, Frieseke débute ses retraites estivales à Giverny, une fois passé l'hiver à Paris. En 1906, il loue une maison adjacente à celle de Monet. En 1901, il expose pour la première fois à la Société Nationale des Beaux-Arts. Après plusieurs succès à l'Exposition Universelle de Saint-Louis et à l'Exposition Internationale de Munich, il parvient à faire figurer dix-sept de ses œuvres à la Biennale de Venise en 1909.

 

En 1912, il est nommé Chevalier de la Légion d'honneur française. Frieseke déménage à Mesnil-sur-Blangy en Normandie et à l'encontre de son désir de retourner à sa terre natale, il meurt dans sa ferme en Normandie le 28 août 1939.

 

source wikipediahttp://fr.wikipedia.org/wiki/Frederick_Carl_Frieseke  

 

 

il fera partie de la deuxième vague de peintre  américain venant à l'hôtel Baudy ,avant de s'installer

dans le village  .

auto portrait au chevalet

 

 

Frieseke-sa--maison-a-giverny.jpg

 

la maison du peintre à Giverny

 

 

 

 

 

 

 

 

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 07:56
Gardens from France to America: Frederick Childe Hassam 1859-1935

.
Frederick Childe Hassam (1859-1935). Poppies on the Isles of Shoals, Maine.

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Celia Thaxter in Her Garden.

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Celia Thaxter's Garden, Isles of Shoals, Maine.

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Reading in the Garden at Villers le Be 1889

Frederick Childe Hassam (1859-1935). After Breakfast. 1887

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Lilies. 1910

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Mrs Hassam in the Garden. 1896

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Reading. Date Unknown

Frederick Childe Hassam (1859-1935). In a French Garden. 1897

Frederick Childe Hassam (1859-1935). The Artist's Wife in a Garden Villiers le Bel. 1889

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Gathering Flowers in a French Garden. ca 1888

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Lady in the Park. 1897

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Woman Cutting Roses in a Garden. 1888-89

Frederick Childe Hassam (1859-1935). In the Garden. ca 1888-89

Frederick Childe Hassam (1859-1935). Lady in Flower Garden. ca 1891

Frederick Childe Hssam (1859-1935) Celia's Thaxter's Garden 1892

Childe Hassam (1859-1935) Geraniums

Childe Hassam (1859-1935) In the Park, Paris

Childe Hassam (1859-1935) Listening to the Orchard Oriole

Childe Hassam (1859-1935) Spring the Artist's Sister

Childe Hassam (1859-1935) The Garden Door

Childe Hassam (1859-1935) The Fisherman's Cottage

Childe Hassam (1859-1935) Mrs Hassam in the Garden 1888

Childe Hassam (1859-1935) Mrs Hassam at Villiers le Bel

Childe Hassam (1859-1935). Portrait of Edith Blaney with Garden behind Her, 1894. She is reading Celia Thaxter's An Island Garden, illustrated by Hassam, and published in 1894.
.

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 11:01
Du japon à Giverny , l'influence des maîtres de l'estampe sur Claude Monet .

"Monet ne fit jamais de "japonisme", dit son ami Octave Mirbeau, et c'est vrai : jamais il n'a recopié

servilement les modèles venus du Japon.

Mais Monet a finement analysé les estampes, et s'est servi des portes ouvertes par les maîtres

orientaux pour faire souffler un vent nouveau sur sa propre peinture.

 

Il possédait une grande collection d'estampe japonaise et avait une passion pour celle-ci.Elle

nous est parvenue intacte ,léguée dans son intégralitéà l'Institut des Beaux-Arts par son fils

Michel Monet. Elle a été restaurée et entièrement réencadrée.

 

Les visiteurs la découvrent aujourd'hui ,aussi surpris que les contemporains de Monet ont pu l'être,

dans la maison de l'artiste à Giverny.
L'accrochage dense d'estampes japonaises dans la plupart des pièces est tel que l'a voulu le maître

des lieux : 56 gravures décorent la salle à manger ! La collection déborde vers l'entrée, l'épicerie, le salon

 bleu, l'escalier, le vestibule, les chambres, et même les cabinets de toilettes. L'omniprésence des ukiyo-e

a quelque chose d'obsédant. Seules pièces d'où les estampes sont absentes : la cuisine pour des raisons

évidentes, la chambre à coucher de Monet (elle contient sa large collection de toiles d'amis impressionnistes)

et son salon-atelier, où il expose son propre travail.

La visite de la maison et de cette collection exceptionnelle d'estampes permettent de s'imprégner de la

vision de Monet.

Influence

Les visiteurs la découvrent aujourd'hui ,aussi surpris que les contemporains de Monet ont pu l'être,

dans la maison de l'artiste à Giverny.
L'accrochage dense d'estampes japonaises dans la plupart des pièces est tel que l'a voulu le maître

des lieux : 56 gravures décorent la salle à manger ! La collection déborde vers l'entrée, l'épicerie, le

salon bleu, l'escalier, le vestibule, les chambres, et même les cabinets de toilettes. L'omniprésence

des ukiyo-e a quelque chose d'obsédant. Seules pièces d'où les estampes sont absentes : la cuisine

pour des raisons évidentes, la chambre à coucher de Monet (elle contient sa large collection de toiles

d'amis impressionnistes) et son salon-atelier, où il expose son propre travail.

La visite de la maison et de cette collection exceptionnelle d'estampes permettent de s'imprégner de

la vision de Monet.

 monetsam2.jpg

 

 

  Quelques exemples de l'influence des maîtres orientaux sur les oeuvres de Monet

 

 imagesCAZWHN0I.jpg impressionnisme-monet.jpg

 

impressionnisme-monet-detail.jpg imagesCAZWHN0I2.jpg

imagesCAZWHN0I1.jpg   

A l'image des habitations japonaise ,une ferme normande se distingue

à peine derrière un rideau d'arbre dont le plus imposant est aussi tortueux

que celui de l'estampe .

   

hiroshige-trees.jpg  detail.jpg

  Brouillard vaporeux des cerisiers en fleur d' Hiroshige 

bmmif9hn.jpg 

 

  

 

 

CherryBlossomsUenoPark.jpg

 

CherryBlossomsUenoPark-1.jpg w1066.jpg

w1066.jpg

Une semblable mise en scène illustre des personnages assis sous des arbres en fleur

 

 

 

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Alignement d'arbre fuyant le long d'un cour d'eau (Hiroshige)

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  peuplier et bord de rivière chez Monet

 

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glycine en cascade  sont interprétées chez Monet par les ramures des saules

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Des rochers étranges  émergent  dans un bleu infini chez Hiroshige

 

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les draps et oriflammes sont remplacés par les drapeaux du 14 juillet

 

 

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Un même coup de vent agite kimono robe et écharpe ,tandis que les ombrelles

semblent destabilisées 

 

 

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 14:28
L'atelier du jardin à l'hotel Baudy en 1989

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allee-atelier-baudy-giverny-1989.jpg    atelier-hotel-baudy-nord--1989.jpg

l'allée devant l'atelier (à gauche) 1989                    le coté nord

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L'atelier en 1988 était occupé par le sculpteur Daniel Goupil . Il résidait dans le voisinage de l'hôtel BAUDY et il utilisait l'atelier du jardin  dont la verrière nord particulièrement est  adaptée aux travaux de sculpture

Sa présence bien que partielle , eut pour conséquence de freiner le vandalisme et de limiter la dégradation de ce bâtiment .

Les toitures et la verrière endommagées avaient été rafistolées de tôle et plâtras de ciment  ce qui évita probablement une dégradation totale .

Daniel Goupil y réalisa le portrait posthume de claude Monet qui figure sur le parking du musée du maitre des nymphéas

claude-monet-buste-de-daniel-goupil-1989.jpg 

 

 

l'atelier en 1992

atelier-1992-copie-1.jpg 

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 Fréderic Carl Frieseké

 

 

L'intérieur restauré revet les couleurs originelles des  ocres  qui figuraient  sous les multiples bâdigeons

blanc ultérieurs .

Quelques objets trouvés sur place dans les combles furent regroupé dans cette pièce .D'autres ,souvent

originaire de l'hôtel Baudy furent glânés dans le voisinage .

Ainsi ,chevalets ,boîtes de  peinture et  accessoires évoquent l'ambiance de ce lieu qui reçu aussi bien Cézanne

que Macmonnies et  tant d'autres artistes parfois anonymes .  

 

 

atelier-hotel-baudy-1.jpg

 

 atelier-hotel-baudy-2.jpg 

 

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 Ci-dessus les chaises qu'utisait le peintre Frieséké et que l'on aperçoit sur la peinture qui suit

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Stéphan Bern ,lors de l'émission '' Secret d'histoire '' tournée en 2010 .

 

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 05:52

 

Le pont Napoléon de Vernon

 

En 1861, un nouveau pont est inauguré. Les travaux ont débuté en 1858 et l'ouvrage a été construit quelques mètres en amont de l'ancien, afin de lui donner une plus grande stabilité.

Ce pont, long de 253 mètres, était constitué de sept arches : les deux arches aux extrémités avaient une ouverture de 28 mètres (au lieu de 22 pour les autres) et l'arche de la rive gauche (donc située du côté du centre ville) étaient réservée à la navigation : 22 mètres pour les bateaux et 6 mètres pour le chemin de halage.

D'abord appelé pont Napoléon ,il fut rebatisé  'pont Clemenceau' en 1930 par décision du Conseil Municipal. Rappelons que Clemenceau était propriétaire d'une résidence secondaire à Bernouville non loin de Gisors. C'est de là qu'il venait fréquemment visiter Monet lorsqu'il y séjournait. Lorsqu'il venait à Giverny en provenance de Paris où il était directeur du journal " L'Aurore " avant de devenir une des figures de la politique française, il descendait à la gare de Vernon et évidemment il traversait le pont pour se rendre chez son ami Monet dont il avait pris la défense contre les critiques d'art volontiers acerbes envers les peintres impressionnistes.
La tradition locale veut que, quand il se rendait chez son ami, Clemenceau achetait son tabac dans Vernon juste avant de traverser le pont qui l'amènerait à Giverny. Voilà qui a peut-être dicté le choix du Conseil municipal !

 

 

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cette vue peinte depuis les hauteurs de Manitaux ,à la sortie de Giverny était exposée dans la salle à

manger de l'hôtel Baudy .

 

valley-of-the-seine-1892_robinson-theodore_painting-1-PONT-.jpg

 

la salle à mangerdu restaurant hotel baudy carte postale 1 

 

Le pont Napoléon vu depuis Vernon . En fond on distingue la colline de Vernonnet

 

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