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5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 17:26
Les pivoines de Chine
Les pivoines de Chine

Les pivoines de Chine arbusives de l'hôtel Baudy (paeonia suffruticos)

 

floraison mai 2013

 

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 05:08

extrait du roman de Jean Jacques Rousseau ,Julie ou la nouvelle Héloïse

http://fr.wikipedia.org/wiki/Julie_ou_la_Nouvelle_H%C3%A9lo%C3%AFse

Quatrième partie : Lettre XI

Le paradis artificiel de l'Elysée.

Il y avait plusieurs jours que j'entendais parler de cet Elysée dont on me faisait une espèce de mystère... En entrant dans ce prétendu verger, je fus frappé d'une agréable sensation de fraîcheur que d'obscurs ombrages, une verdure animée et vive, des fleurs éparses de tous côtés, un gazouillement d'eau courante, et le chant de mille oiseaux, portèrent à mon imagination du moins autant qu'à mes sens ; mais en même temps je crus voir le lieu le plus sauvage, le plus solitaire de la nature, et il me semblait d'être le premier mortel qui jamais eût pénétré dans ce désert. Surpris, saisi, transporté d'un spectacle si peu prévu, je restai un moment immobile, et m'écriai dans un enthousiasme involontaire : " O Tinian ! ô Juan Fernandez ! Julie, le bout du monde est à votre porte !"
[...]
Le gazon verdoyant, mais court et serré, était mêlé de serpolet, de baume, de thym, de marjolaine, et d'autres herbes odorantes. On y voyait briller mille fleurs des champs, parmi lesquelles l'oeil en démêlait avec surprise quelques-unes de jardin, qui semblaient croître naturellement avec les autres. Je rencontrais de temps en temps des touffes obscures, impénétrables aux rayons du soleil, comme dans la plus épaisse forêt ; ces touffes étaient formées des arbres du bois le plus flexible, dont on avait fait recourber les branches, pendre en terre, et prendre racine, par un art semblable à ce que font naturellement les mangles en Amérique. Dans les lieux plus découverts je voyais çà et là, sans ordre et sans symétrie, des broussailles de roses, de framboisiers, de groseilles, des fourrés de lilas, de noisetier, de sureau, de seringa, de genêt, de trifolium, qui paraient la terre en lui donnant l'air d'être en friche. Je suivais des allées tortueuses et irrégulières bordées de ces bocages fleuris, et couvertes de mille guirlandes de vigne de Judée, de vigne vierge, de houblon, de liseron, de couleuvrée, de clématite, et d'autres plantes de cette espèce, parmi lesquelles le chèvrefeuille et le jasmin daignaient se confondre. Ces guirlandes semblaient jetées négligemment d'un arbre à l'autre, comme j'en avais remarqué quelquefois dans les forêts, et formaient sur nous des espèces de draperies qui nous garantissaient du soleil, tandis que nous avions sous nos pieds un marcher doux, commode et sec, sur une mousse fine, sans sable, sans herbe, et sans rejetons raboteux.
[...]
l y a pourtant ici, continuai-je, une chose que je ne puis comprendre ; c'est qu'un lieu si différent de ce qu'il était ne peut être devenu ce qu'il est qu'avec de tout est verdoyant, frais, vigoureux, et la main du jardinier ne se montre point ; rien ne dément l'idée d'une île déserte qui m'est venue en entrant, et je n'aperçois aucun pas d'hommes.

- Ah ! dit M. de Wolmar, c'est qu'on a pris grand soin de les effacer.

 

 

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 05:43
source article Par Culturebox  Publié le 18/05/2011 à 15H52
Retour à Raray, le château de "La Belle et la Bête" de Cocteau

Par Culturebox  Publié le 18/05/2011 à 15H52, mis à jour le 09/11/2011 à 18H54

Dans l'immédiat après-guerre, le château de Raray dans l'Oise sert de décor au tournage du film de Jean Cocteau, " La Belle et la Bête ", retour sur les lieux.

En 1946, juste après la guerre, le cinéma se tourne vers un genre nouveau , le réalisme. Jean Cocteau décide alors de prendre le contre-pied de cette orientation et d'adapter pour le grand écran le célèbre conte de Madame Leprince de Beaumont (lui-même écrit sur un thème récurrent depuis l'Antiquité), La Belle et la Bête.
C'est Jean Marais,acteur-fétiche de Cocteau et grande vedette du moment, qui incarnera la Bête (et un autre rôle).
A une époque où les effets spéciaux sont encore balbutiants, Cocteau va contourner l'obstacle avec des moyens très simples, fumigènes, ralentis, éclairages, séquences employées à l'envers.
La scènographie et les costumes signés par Christian Bérard feront le reste, le tout dans les décors naturels du Château de Raray et de l'abbaye de Royaumont.
L'une des plus grandes prouesses du film restant bien sûr le maquillage extraordinairement élaboré (et très pénible à porter) de Jean Marais en Bête, la voix si spéciale du comédien ajoute la touche finale à un personnage qui ,plus de soixante ans après, reste singulièrement effrayant.
Très porté sur l'onirisme, Cocteau va mettre dans son film autant de merveilleux que possible mais aussi une dose mesurée de psychanalyse et de surréalisme.
La somme de ces ingrédients a contribué a faire de "La Belle et la Bête" un classique du cinéma français.
Près de 25 ans après, un autre grand réalisateur, Jacques Demy rendra hommage à Cocteau avec " Peau d'âne " qui reprendra avec brio les codes visuels de la Belle et la Bête mais cette fois en couleurs et dans une tonalité plus joyeuse.
Le clin d'oeil le plus appuyé y sera la présence de Jean Marais en monarque théâtralement épris de sa propre fille.
Les studios Disney ont aussi livré une adaptation saluée de " La Belle et la Bête " en 1991 où ils ont employé de nouveau l'idée de Cocteau d'une Bête servie comme un prince par des objets animés suggérant ainsi qu'en tant qu'animal monstrueux, la Bête n'est pas un être sociable.


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